Troisième article depuis les Etats Unis. Orlando est une ville qui repose essentiellement sur le tourisme (note de JPG : un tourisme principalement américain). Elle est donc plus durement
touchée par la récession économique. La moitié des chambres d'hôtel sont vides. les grands parcs d'attraction connaissent des difficultés.
L'immobilier est plus touché encore qu'à Miami. La conférence que je donne est en anglais. Le public comprend quelques francophones, mais surtout une grande majorité d'américains. Tous ont un
sentiment de malaise, et se demandent si les Etats Unis seront à même de se redresser et de retrouver leur statut sur la planète. Le fait que je traite de
la mort économique, politique et culturelle de l'Europe et du fait que les Etats Unis doivent éviter de glisser vers un naufrage à l'européenne les intéresse particulièrement.
Cela explique aussi pourquoi la salle, pourtant grande, est pleine.
Les sondages indiquent que la grande majorité des américains pensent que le pays va, sur tous les plans, dans la mauvaise direction. L'auditoire vient me confirmer les résultats des
sondages.
Je peux voir, cela dit, plus encore qu'à Miami que l'Amérique n'est pas, à la différence de l'Europe, à l'article de la mort. Des
centaines d'américains restent curieux, désireux de comprendre les données économiques et géopolitiques. Et surtout, ils sont imprégnés d'ouverture, de générosité, d'une bonté qui a disparu en
Europe et qui implique un désir de quêter l'excellence, d'aimer les autres êtres humains, et de traduire cet amour en actes.
Aucun de ceux à qui je parle ne donnent à Obama la moindre chance d'être réélu si les élections ne sont pas truquées et faussées. On me parle de Rick Perry encore, mais aussi de Michelle
Bachman, qui devient de plus en plus la candidate des Tea parties. On me parle du rassemblement organisé par Glenn Beck le 24 août à Jerusalem pour défendre Israël. On me parle de la décision
de retrait d'Afghanistan prise par Obama, et des conséquences catastrophiques qui vont en résulter. Je dis que c'est un cadeau fait par Obama aux Talibans
dans le contexte de la quête de son objectif fondamental, rendre le monde plus sur pour les tyrans et pour l islam radical. La légalisation du mariage homosexuel dans l'Etat de
New York est reçue avec consternation. Je suis dans l'Amérique intérieure, l'Amérique qui a des valeurs.
Je vais prendre l'avion pour Los Angeles, et, bien que j'aime profondément la ville, je sais que ce sera une autre Amérique, celle qui a voté et s'apprête encore à voter Obama. Ce sera des
lors, une autre histoire. Comment des êtres sains d'esprits peuvent voter pour un homme aussi nul et néfaste ? C'est un mystère qui mérite
explication.
Avant de partir, je me rends sur la cote du Golfe du Mexique, à Clearwater. J'y rencontre des amis à qui j'avais promis de rendre visite depuis longtemps. Les plages y sont parmi les plus belles du monde, et Obama n'y pourra rien changer, même si son inaction devant le désastre pétrolier d'il y a un an a failli créer un
changement irrémédiable.
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À propos de Guy Millière
Guy Millière, (spécialisation : économie, géopolitique). Titulaire de trois doctorats, il est professeur à l'Université Paris VIII Histoire des cultures, Philosophie du droit, Economie de la
communication et Maître de conférences à Sciences Po, ainsi que professeur invité aux Etats-Unis. Il collabore à de nombreux think tanks aux Etats-Unis et en France. Expert auprès de l’Union
Européenne en bioéthique, Conférencier pour la Banque de France. Ancien visiting Professor à la California State University, Long Beach.Traducteur et adaptateur en langue française pour le site
DanielPipes.org. Editorialiste à la Metula News Agency, Israël Magazine, Frontpage Magazine, upjf.org. Membre du comité de rédaction d’Outre-terre, revue de géopolitique dirigée par Michel
Korinman. Rédacteur en chef de la revue Liberalia de 1989 à 1992Il a participé aux travaux de l'American Entreprise Institute et de l'Hoover Institution. Il a été conférencier pour la Banque de
France, Il a participé à l'édition d'ouvrages libéraux contemporains comme La constitution de la liberté de Friedrich Hayek en 1994 dans la collection Liberalia, puis dans la collection « Au
service de la liberté » qu'il a créée aux éditions Cheminements en 2007. Il a également été rédacteur en chef de la revue éponyme Liberalia de 1989 à 1992. Il a été vice-président de l'Institut
de l'Europe libre ainsi que Président et membre du conseil scientifique de l'Institut Turgot. Il fait partie du comité directeur de l'Alliance France-Israël présidée par Gilles-William Goldnadel.
Il est l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages.